retour Accueil Mai 68 à l'A.O.I.P.

photo mai 68 Les évènements de mai 68 commencent dans les milieux étudiants.*1
2 Mai : Fermeture du campus de Nanterre.
3 Mai : Les étudiants de Nanterre occupent l'université de la Sorbonne. Les CRS font évacuer les lieux. Manifestations sur le boulevard Saint-Michel.
6 Mai : Le Quartier latin est le théâtre de violents affrontements qui font 600 blessés et donnent lieu à 422 interpellations. Le mouvement étudiant gagne les universités de province.
10-11 Mai : Nuit de barricades dans le Quartier latin. Les affrontements avec les CRS font des centaines de blessés. Le 11 : 460 personnes sont interpellées.
13 Mai : Le mouvement s'étend aux entreprises sous la forme d'une grève générale. Des défilés rassemblent à Paris et en province plusieurs centaines de milliers d'étudiants, lycéens et salariés. Syndicats et partis de gauche se joignent au mouvement. Les étudiants occupent à nouveau la Sorbonne.

© photo Alain Camelin (boulevard de l'Hôpital, le 13 mai)


photo mai 68
“ A 25 ans j'ai vécu cette période comme une aventure qui, au point de vue syndical, nous mettait à égalité avec les Anciens de 36, ce qui a clos bien des débats. J'ai également vécu cette période comme une grande prise de conscience quant à la puissance d'un mouvement ouvrier bien maitrisé et bien encadré par des gens vraiment responsables et conscients des risques énormes de débordement. ”

© texte et photo Alain Camelin (Port Royal, le 13 mai)


photo mai 68
Le mouvement gagne l'A.O.I.P.

1er meeting de grève
Prise de parole du secrétaire de la CGT A.O.I.P., rue Charles Fourrier, Paris XIIIème arrondissement.
“ L' Association des Ouvriers en Instruments de Précisions était une coopérative ouvrière de production, ce qui a posé un problème moral aux sociétaires qui voulaient occuper leur appartement. A l'époque, j'étais délégué syndical CGT et, après le 13 mai, l'évidence d'une grève dure s'imposait : mais sous quelle forme ? Après un vif débat au sein du syndicat, puis auprès de l'ensemble du personnel, un vote à bulletin secret a été organisé le 20 mai et l'occupation du siège rue Charles Fourrier a été décidé. ”

© texte et photo Alain Camelin


photo mai 68
Sur ces 2 photos prises dans les ateliers de la Rue Charles Fourrier, on voit Roger Lemeunier arranguant la foule. Au premier plan les employés du département Mesures.

© photo Alain Camelin


photo mai 68
15 Mai : Les étudiants s'installent au théâtre de l'Odéon, les ouvriers occupent l'usine Renault de Cléon en Normandie.
16 Mai : La grève avec occupation s'étend à toutes les usines Renault.
19 Mai : Le président Charles de Gaulle déclare : "La réforme, oui ; la chienlit, non". On dénombre ce jour-là 10 millions de grévistes.

Vote de la grève avec occupation
“ Le 20 mai 1968 : les ouvriers de l' A.O.I.P. consultés à bulletin secret, votent la grève avec occupation des locaux à 75% des inscrits. ”

© texte et photo Alain Camelin


De par son statut de SCOP (Société Coopérative Ouvrière de Production), toujours à la pointe du progtès social, l'A.O.I.P. a signé avec les organisations syndicales des accords la dispensant de participer aux grèves générales (voir convention de 1950).


photo mai 68
22 Mai : Daniel Cohn-Bendit est interdit de séjour en France.
24 Mai : De Gaulle annonce un référendum pour juin. Nouvelles émeutes à Paris, la Bourse est incendiée. Un jeune homme est tué à Paris ainsi qu'un commissaire de police à Lyon.

Usine occupée
24 mai : 5ème jour de grève devant les portes de l'A.O.I.P., rue Charles Fourier, Paris XIIIème arrondissement.

“ Beaucoup se sont préocupés des avantages immédiats à tirer de ces événements : augmentation de salaire, diminution du temps de travail... En tant que délégué syndical, j'avais lancé une discussion sur l'avenir des retraites, prévoyant ce qui se passerait aujourd'hui, mais je n'ai pas rencontré beaucoup d'intérêt pour ce grave problème. En conclusion, une grande excitation nous avait submergés avec un sentiment de fierté de participer enfin à quelque chose d'utile. ”

© texte et photo Alain Camelin


photo mai 68
27 Mai : Les syndicats et le gouvernement concluent les accords de Grenelle qui prévoient de fortes augmentations de salaires et le libre exercice du droit syndical dans l'entreprise.
28 Mai : Alain Peyrefitte démissionne de son poste de ministre de l'Education nationale.
29 Mai : De Gaulle quitte secrètement Paris pour se rendre à Baden-Baden (Allemagne) où il rencontre le général Massu, commandant des forces françaises en Allemagne.
30 Mai : De Gaulle s'adresse aux Français au cours d'une allocution télévisée : "Je ne me retirerai pas". Il diffère la date du référendum et dissout l'Assemblée nationale. Manifestation de soutien à De Gaulle sur les Champs-Elysées. Des centaines de milliers de personnes défilent derrière Michel Debré et André Malraux.
31 Mai : Remaniement du gouvernement.

La grève continue
27 mai / 2 juin : 2ème semaine de grève. Roger fait un compte rendu sur les négociations, dans la cour de la rue Charles Fourrier.

© photo Alain Camelin


photo mai 68
Début de la 3ème semaine, 10 au 16 juin 1968... Il y a toujours autant de monde aux Assemblées Générales.

© photo Alain Camelin



*1 : la chronologie des évènements nationaux est emprunté à un site dont j'ai oublié l'adresse. Pour une chronologie plus complète, je vous signale celle du CODHOS (www.mai-68.fr).

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